J'ai revu mon scénario aujourd'hui. J'ai remplacé tous les "on" par des "nous" pour que le texte soit plus inclusif, j'ai corrigé quelques fautes et changer deux ou trois mots qui ne me semblaient pas justes. J'ai aussi ajouter le paragraphe manquant du chapitre 4. J'ai fait lire mon texte à quelqu'un d'autre pour m'assurer qu'il était clair, que rien ne manquait de précision, que je disais bien ce que je voulais dire. J'ai l'impression d'avoir fini mon texte, pour l'instant, je n'ai plus d'ajustements à faire. Prochaine étape: je vais m'occuper de mon découpage.
Scénario Blessure
Chapitre 1 :
Origines
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1] Nous avons tous en nous une
blessure fondamentale, existentielle. Elle a toujours été là, d’aussi loin
qu’on puisse se souvenir, sans savoir pourquoi ni comment elle est là.
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2] Cette blessure, nous la portons
en nous, elle nous habite, nous définit, nous délimite. Nous ne connaissons sa
cause, mais nous en sommes la conséquence.
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3] Tout commence par une perte,
celle de quelque chose, de quelqu’un, d’une partie de soi… Et soudainement, nous
nous retrouvons brisés pour la toute première fois.
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4] Doucement, cette blessure se
creuse, façonnée par le temps et les événements, approfondie par les peurs et
les angoisses…
Chapitre 2 : Les autres
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5] …Et puis, il y a les autres.
Ceux avec qui nous n’avons pas le choix de vivre, ceux qui nous entourent, ces
autres qui nous jaugent et nous jugent.
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6] C’est étrange, incroyable de
constater à chaque fois à quel point ils sont aveugles et à quel point ils se
trompent. Et pourtant, ce qu’ils disent, ces mots insignifiants prononcés sans
mauvaises intentions, nous heurtent avec violence.
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7] Et la blessure grossit,
s’infecte, se déchire et se déverse. Elle se creuse jusqu’à atteindre une
profondeur abyssale et la douleur, subtile et légère au début s’intensifie
péniblement, cette même douleur qui teste sans cesse nos limites, qui chemine
et se loge en nous, cette douleur qui jamais ne se fait oublié… et qui finit
par nous arracher un cri.
Chapitre 3 : Douleur
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8] Heureusement, il y a la mère.
Elle nous voit, nous et notre blessure. Si elle ne peut nous guérir, en
revanche, elle peut nous apaiser. Mais parfois, la douleur est trop grande… Nous
sommes alors terrassés, tout ce que nous arrivons à dire c’est « ça fait
mal, ça fait tellement mal! » et la mère demeure figée dans son incapacité
à réagir à notre propre impuissance.
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9] Mal…
Chapitre 4 : Miroir
[SILENCE]
Scène muette au cours de laquelle le personnage
décide de réagir à sa blessure. Pour l’empêcher de saigner, elle va la coudre.
[PAGE 17] Il
vient un moment où c’en est assez. Nous refusons d’être cette blessure et il
nous faut trouver un remède, mais malgré toute notre force, notre détermination
et notre courage, nous ne savons tout simplement pas quoi faire.
Chapitre 5 : Rencontres
[SILENCE]
Le personnage
continue d’avancer malgré la douleur et la résignation. Elle croise un inconnu.
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20] Il arrive qu’on en croise
d’autres comme nous, d’autres balafrés.
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21] « Tiens? Peut-être… »
Quelques notes d’espoir qui se profilent à la vue d’une meurtrissure pareille à
la nôtre. Seulement, nous demeurons démunis face à ce gouffre amer.
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22] …
Dommage. Voir ne suffit pas.
[SILENCE]
Elle fait une
seconde rencontre avec une personne extraordinaire.
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30] Pourquoi ces mots-là? Pourquoi
as-tu dit ces mots-là à moi? Ça n’a aucun sens!
Chapitre 6 : Cicatrice
[SILENCE]
Scène muette. Le personnage repasse devant le
miroir et constate que sa blessure a cicatrisée. Elle la découd.
Chapitre 7 : Merci
[SILENCE]
Le personnage reprend sa vie et tombe sur un cœur
gravé des lettres suivantes : Thank you.
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36] C’est banal, ordinaire, c’est
parfaitement insignifiant… mais c’est ça. C’est exactement ça. Ce ne sont pas
tant les insultes et les mensonges qui font mal que les malentendus maladroits,
les silences implicites et les certitudes incorrectes… Ce sont les mots
ordinaires qui nous blessent le plus, mais c’est aussi ces mots qui nous
libèrent et qui nous guérissent.
Et ces mots… tous ces mots…
Ces mots que tu m’as donnés, aujourd’hui, je te les
rends.